Église catholique en Lozère
01 mai 2024 |

Voyage du Pape François en Irak

Trois enjeux à retenir et à porter dans nos prières

Le pape François en voyage en Irak du 5 au 8 mars 202

Du 5 au 8 mars 2021, le pape François parcourt 1500 kilomètres en #Irak. C’est la première fois de l’histoire qu’un souverain pontife se rend dans le pays.

Il ira notamment à Bagdad, dans la plaine d’Ur liée à la mémoire d’Abraham, la ville d’Erbil, ainsi que Mossoul et Qaraqosh dans la plaine de Ninive. Un voyage symbole de paix pour l’Irak et pour toute la région après des années de guerre et de terrorisme.

C’est la première fois de l’histoire qu’un souverain pontife se rend dans le pays. Il ira notamment à Bagdad, dans la plaine d’Ur liée à la mémoire d’Abraham, la ville d’Erbil, ainsi que Mossoul et Qaraqosh dans la plaine de Ninive. Un voyage symbole de paix pour l’Irak et pour toute la région.

Massimiliano Menichetti – Cité du Vatican
pour Vatican News

Un déplacement de quatre jours en Irak. Après 15 mois d’interruption en raison de la pandémie, le Souverain pontife reprend exceptionnellement ses voyages apostoliques.

«Accueillant l’invitation de la République d’Irak et de l’Église catholique locale, le Pape François effectuera un voyage apostolique dans ce pays du 5 au 8 mars 2021, visitant Bagdad, la plaine d’Ur liée à la mémoire d’Abraham, la ville d’Erbil, ainsi que Mossoul et Qaraqosh dans la plaine de Ninive. Le programme du voyage sera publié ultérieurement, en tenant compte de l’évolution de la crise sanitaire mondiale».

La proximité à un pays martyrisé

Ce voyage représente résolument un geste concret de proximité à toute la population de ce pays martyrisé. François avait clairement exprimé son intention de visiter l’Irak le 10 juin 2019, lors de l’audience aux participants à la Rencontre des œuvres d’aide aux églises orientales, la Roaco. 

«Une pensée récurrente m’accompagne en pensant à l’Irak – avait-il déclaré, partageant sa volonté d’y venir en 2020 – et souhaitant que le pays «puisse regarder

vers l’avant à travers la participation pacifique et partagée à la construction du bien commun de toutes les composantes – y compris religieuses – de la société, et ne retombe pas dans les tensions venant des conflits jamais éteints des puissances régionales»

Préserver la présence historique des chrétiens

Une possibilité qui est apparue de plus en plus concrète, lorsque le 25 janvier 2020, le Pape a reçu au Vatican, Barham Salih, président de la République d’Irak. Le chef de l’État irakien avait également rencontré le cardinal-Secrétaire d’État, Pietro Parolin, et Mgr Paul Richard Gallagher, Secrétaire pour les Eelations avec les États. Les défis du pays avaient été évoqués, comme celui de «favoriser la stabilité et le processus de reconstruction, en encourageant la voie du dialogue et la recherche de solutions adéquates en faveur des citoyens et dans le respect de la souveraineté nationale», soulignait une note de la Salle de Presse du Saint-Siège,  où «l’importance de préserver la présence historique des chrétiens» et «la nécessité de leur garantir la sécurité et une place dans l’avenir» du pays, figuraient au centre.

Les chantiers de la paix, la sécurité et la stabilité

Il y avait en Irak avant 2003, l’année du conflit qui a conduit à la chute de Saddam Hussein, 1 à 1,4 million de chrétiens. L’horreur des guerres successives puis l’occupation de la plaine de Ninive par le groupe État islamique, entre 2014 et 2017, les ont réduites à environ 300-400 000. Le président Salih a souligné à plusieurs reprises la valeur des chrétiens et leur rôle dans la construction, tout comme le Premier ministre, Mustafa Al-Kazemi, qui a invité les chrétiens, qui ont fui l’Irak en raison de la violence, à revenir pour contribuer à la reconstruction.

Cependant, les chantiers de la paix, de la sécurité et de la stabilité sont toujours ouverts. La crise économique, le chômage, la corruption et la tragédie des quelques 1,7 million de personnes déplacées à l’intérieur du pays mettent les projets de développement à rude épreuve. L’Unicef estime que plus de 4 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire, dont la moitié sont des enfants. Dans ce contexte, où les hôpitaux et les médicaments font défaut, la pandémie de Covid-19 a tué des milliers de personnes.