Imaginez… Imaginez la surprise de ce laboureur qui, alors qu’il traçait un sillon, trouve une Vierge noire. Il la rapporte alors dans l’église, mais elle disparaît durant la nuit. Le lendemain, il la retrouve à nouveau dans le sillon, et l’on décida alors de construire là un oratoire, là où la Vierge l’avait décidé.
Le premier édifice aurait été construit en1052 en l’honneur de Notre-Dame de Quézac. Et c’est le 11 septembre 1904 que Monseigneur BOUQUET, alors évêque de Mende, a couronné Notre-Dame de Quézac.
Avant la Vierge de Quézac, quatre madones lozériennes avaient été couronnées :
– le 15 août 1875, Notre-Dame de la Carce, à Marvejols.
– le 12 septembre 1877, Notre Dame du Bon Secours, aux Salelles.
– le 15 août 1894, Notre-Dame, la Vierge Noire de Mende.
– le 29 juillet 1900, Notre Dame de Tout Pouvoir à Langogne.
Dans le journal local de septembre 1904, on pouvait lire ceci : « Le dimanche matin, dès les premières heures du jour, la foule ne cesse d’affluer, les uns à pied, avec un panier de provisions, les autres en voiture. Ce sont des centaines de pèlerins qui sont venus prier de toute la Lozère. La fête a été diocésaine : un hommage universel à N.-D. de Quézac. L’autel a été érigé sur le bord du Tarn, sous les hauts peupliers qui lui prêtaient leur ombre ».
C’est donc l’anniversaire de ce couronnement que les pèlerins sont venus fêter en ce dimanche de septembre et tout cela peut bien s’appliquer au journal de septembre 2025, en changeant simplement le nom de l’évêque, aujourd’hui Monseigneur Jean PELLETIER, venu présider cette célébration, une semaine tout juste après son ordination épiscopale.
Nous arrivons des quatre coins de notre paroisse, Florac et le Mont Lozère, la vallée du Tarn, les gorges du Tarn, les Cévennes, le Causse et Meyrueis. Mais aussi des quatre coins du diocèse, et même de plus loin encore, pour faire de cette journée une belle offrande que Notre-Dame portera à son fils Jésus, notre frère, le jour où l’on fêtait aussi la Croix Glorieuse.
La fête a commencé par la procession et le chapelet dans les rues du village, ponctué par des chants à Notre-Dame.
La messe a suivi, avec près de 300 personnes, preuve que ce pèlerinage diocésain est bien ancré dans la tradition locale… depuis plus de 120 ans ! On notait la présence, outre les paroissiens locaux, celle des Hospitaliers de Saint-Privat, des résidents de la Maison de Retraite de l’hôpital de Florac, de quelques choristes de la chorale Sainte-Cécile de la Cathédrale et des enfants et jeunes venus avec leur cartable.
Belle célébration avec ses chants, accompagnés au violon par Sylviane, et une homélie remarquable de Monseigneur PELLETIER qui nous a rappelé l’efficacité de Marie auprès de son Fils, sans jamais trop parler (7 paroles seulement sont relevées dans les évangiles), toute emplie d’humilité et d’attention. Avant la clôture de cette cérémonie, Melvin nous a livré un témoignage poignant et nous a dit pourquoi il se préparait, avec Anthony, à la Première Communion et à la Confirmation.
La célébration s’est terminée par la bénédiction des cartables apportés par les enfants et les jeunes… et quelques moins jeunes !.
Notre Père Évêque a pu alors s’entretenir avec bon nombre de personnes… et se prêter volontiers et avec le sourire au jeu des photos-souvenir pour beaucoup. S’en est suivi le verre de l’amitié, puis un repas partagé entre une centaine de convives qui a régalé les papilles, tout en offrant à chacune et à chacun un moment d’échanges exceptionnel.
Père-Evêque, c’est quand que vous revenez ?
– Jean-Paul Lecou, paroisse de Florac