La rentrée 2021…
Incertains de nous mais sûrs de Dieu !
« J’avance incertain de moi mais sûr de Dieu » aimait à dire le dominicain et journaliste du XIXème siècle, Jean-Baptiste Lacordaire. Il est vrai que cette rentrée 2021 sera assurément marquée par l’incertitude de la crise sanitaire, sociale et économique. Durant cet été maussade, la vaccination s’est amplifiée mais les variants font leur travail de sape. Dans ce contexte, notre Lozère fut largement visitée par les touristes. Peut-être avons-nous eu le bonheur d’accueillir enfants, petits-enfants ou amis de passage ?
Avec la reprise, nous ne pouvons oublier quelques moments forts de l’été : l’Euro de football décevant pour la France et les jeux olympiques avec la joie en or des sportifs, le Liban un an après le choc, la Californie meurtrie par les incendies et le cri de détresse des Antilles devant la flambée virale, la 35ème édition réussie du Trèfle lozérien, la mise en place âprement discutée du passe sanitaire, la fête heureuse de saint Privat et les pèlerinages locaux signes d’une foi fraternelle et qui appelle à la prière. Notre communauté catholique fut aussi douloureusement touchée par l’assassinat en Vendée du Père Olivier Maire, martyr de l’hospitalité et de la charité. Comme le bon samaritain, il s’est dévoué à l’accueil jusqu’au bout de sa vie. Mystère douloureux qui dit la proximité d’un Dieu partageant la souffrance de notre humanité…
Dans ce climat, notre rentrée scolaire, sociale et pastorale est qualifiée par l’inconnu. Qu’allons-nous devenir ? Qu’allons-nous vivre ensemble ? Des rendez-vous importants sont inscrits sur l’agenda ecclésial 2021/2022. Je pense, en particulier, à notre grand rassemblement du 10 octobre prochain pour fêter les 401 ans de la consécration de notre cathédrale mais aussi aux Assemblées paroissiales en vue de la rédaction de projets paroissiaux missionnaires simples, précis, concrets, évaluables. Ce sera notre façon de vivre, en Lozère, la démarche synodale souhaitée par notre pape François. Je pense, aussi, à la visite pastorale du monde de la santé que je vais effectuer en lien avec celles et ceux qui sont admirablement engagés en ce domaine. Je pense, encore, à l’accueil dans notre diocèse de dix religieuses : quatre sœurs du Saint-Esprit de Cracovie à Marvejols, cinq sœurs Ursulines de l’Union romaine à Chirac, une sœur des Filles de la Résurrection à Aumont.
Demandons au Seigneur de vivre tous ces événements avec sérénité et le meilleur de nous-mêmes assurés qu’Il est avec nous, tous les jours !
Début septembre, je vais rejoindre Rome pour une semaine de visite ad limina. Il s’agira d’un temps de grâce et de communion apostolique vécu habituellement tous les cinq ans. Avec les évêques des Provinces de Marseille, Toulouse et Montpellier, nous prierons aux tombeaux des apôtres Pierre et Paul, rencontrerons le Saint-Père et visiterons les Congrégations romaines. Ce sera l’occasion, pour nous tous, de rendre grâce à Dieu et de faire le point sur la vie de nos diocèses, de partager nos préoccupations missionnaires, d’échanger avec les responsables de la Curie, mais aussi de vivre un temps fraternel entre évêques. Les Réseaux sociaux diocésains seront activés pour vous en rendre compte.
Il est possible, qu’en cette rentrée 2021, nous avancions incertains de nous-mêmes ! Les uns avec les autres, demandons à Dieu une foi renouvelée, profonde et paisible. J’aime ces paroles de Saint Augustin fêté en cette fin août : « Dieu fournit le vent, à l’homme de hisser la voile ». A Rome, soyez assurés de ma prière fraternelle.
+ Benoît BERTRAND
Évêque de Mende