Église catholique en Lozère
26 avril 2024 |

Merci aux pompiers !

Cet été, nous avons vu s’embraser des milliers d’hectares de massifs forestiers. En Gironde, en Bretagne, dans le Maine-et-Loire ou dans l’Hérault mais aussi en Aveyron et en Lozère, des feux d’une exceptionnelle intensité ont marqué les esprits. Les images rapportées par les médias étaient assurément impressionnantes. Les causes de ces incendies nous les connaissons : la sécheresse historique des sols, des imprudences, la malveillance des incendiaires…

Contre ces feux, l’urgence nous oblige à la prévention : renforcer les moyens de lutte, sensibiliser tous les publics, aménager -encore et encore- notre patrimoine commun que sont les forêts… Cette lutte est l’affaire de tous. Un rapport du Sénat du 3 août dernier estime qu’en 2050, près de 50% des massifs forestiers métropolitains pourraient être concernés par un risque d’incendie élevé, contre un tiers en 2010.

J’aimerais ici dire, avec des mots simples que je crois vrais, un immense merci aux sapeurs-pompiers et aux diverses forces de sécurité. Leur disponibilité à chaque heure du jour et de la nuit nous édifie. Leur courage, leur sens du service, leur capacité à lutter contre ces feux dans des conditions extrêmes force notre respect et notre admiration. Certains, jeunes, ont consacré une partie de leurs vacances dans cette bataille menée avec « l’esprit de famille » par les membres du SDIS. D’autres ont laissé leur activité professionnelle pour intervenir avec détermination contre les incendies au risque parfois, il faut bien le dire, de leur vie. Soldats du feu, professionnels et volontaires, hommes et femmes, ils l’ont été. Oserai-je le dire : nous sommes fiers d’eux ! Au cœur de cet « été de feux », nous leurs devons beaucoup.      

Ces jours et ces nuits de cauchemar qualifiés par ces « mégas incendies » ont suscité une formidable solidarité auprès des pompiers : habitants des communes touchées, élus, vacanciers, agriculteurs… Ces derniers sont, eux aussi, durement marqués. La Lozère, pays des sources, manque d’eau. Pour les troupeaux et pour les terres, les temps sont durs. Il a plu le 14 août, un point c’est tout ! Peu de régions sont d’ailleurs épargnées. L’avenir avec les canicules et les sécheresses estivales récurrentes inquiète. Nous nous sentons vulnérables. Cette prise de conscience, une fois encore, nous oblige au respect de la terre et à la responsabilité dans notre « maison commune ». Le pape François, dans son encyclique Laudato Si’, nous interpelle : tout est donné, tout est lié et tout est fragile ! A tous, bonne rentrée.  

                                                                                              Mgr Benoît Bertrand

                                                                                              évêque de Mende