Église catholique en Lozère
10 août 2025 |

Les ressources de la Pastorale du tourisme

En ces temps d’épreuves diverses et d’inquiétudes, qui n’a pas eu envie de partir changer d’air, sans trop savoir où aller et de marcher avec un sentiment de désabusement ? Un peu comme ces deux compagnons qui, sur la route d’Emmaüs, se remémorent les événements récents qui conduisirent Jésus à la Croix… (Luc  24, 13-35).

Il est vrai qu’il y a de quoi les rejoindre avec le même sentiment  d’échec devant tant de difficultés et d’informations en tous genres évoquant la souffrance, parfois immense, des uns, les difficultés à appréhender tout ce qui circule sur la toile des réseaux sociaux… Comment faire pour sortir de l’anxiété si souvent propagatrice ? Faut-il attendre d’aller mieux pour prendre un temps de vacances et d’itinérance ?

La Pastorale du Tourisme dans nos montagnes vous propose quelques petites pauses, çà et là, en Margeride, en Aubrac, sur les Causses, dans nos vallées et gorges. Ce ne sont que des petits clins d’oeil pour les uns, des signes plus profonds pour les autres, des signes qui n’obstrueront pas la vue, mais qui peuvent le temps d’un regard, même furtif, redonner un peu confiance en soi, dans les autres.

Certains de ces signes portent d’ailleurs la marque de grandes souffrances passées, dont on sortit par exemple en 1722 durement après les épisodes douloureux de la peste du Gévaudan. Des croix en granite se dressent encore sur nos chemins et dans nos villages… Elles sont reconnaissables par la représentation sculptée des bubons de la peste le long de la croix, comme à Estables en Margeride, par exemple. La base de cette croix porte deux têtes humaines figurant à l’est et à l’ouest, tel ou tel mort du funeste fléau qui fit tant de morts en Gévaudan.

Mais, il y a aussi ces innombrables petits réconforts : calvaires, oratoires dédiés à Notre-Dame, telle, ceux des rues du vieux Mende, ou placée sur les hauteurs de Chauchailles ou du Pic de Mus en Aubrac…

Croix de pays, marques de labeurs paysans, signe d’espérance nous invitent tous à ne pas désespérer du temps présent : accompagner des habitants, des touristes, randonneurs ou pèlerins, ou les accueillir… Tel est peut-être le secret de la vraie joie, celle qui triomphe modestement de la tristesse et de la dureté des temps.

Alors, continuons à espérer, mais pas seul : avec Celui qui nous écoute plus qu’on ne croit…

– DD et l’équipe de la Pastorale du tourisme du diocèse de Mende