Départ des Soeurs dominicaines de Marvejols

Le 8 août 2021, une messe d’action de grâce à l’occasion du prochain départ des sœurs dominicaines de Marvejols, a été célébrée, et  présidée par Mgr Benoît Bertrand.

Remerciements

Au nom de tous les prêtres qui se sont succédés à Marvejols, au nom de l’Équipe d’animation paroissiale (EAP), au nom des chrétiens de la paroisse Saint-Frézal, nous voulons vous dire un grand merci. Merci mes sœurs, pour la construction de l’Église à Marvejols, sur notre communauté paroissiale, depuis 157 ans :

  • auprès des malades et des familles ; auprès des petits enfants a la crèche ;
  • auprès des élèves du lycée Terre Nouvelle, mais aussi en aumônerie au collège et au lycée ;
  • auprès des enfants du catéchisme, auprès de nous tous dans la paroisse, les offices du matin et du soir, la messe, le chapelet, la liturgie, l’animation des chants, le groupe Dominicain, et j’en oublie.

Que de disponibilités et d’engagements.

Merci à vous les sœurs vietnamiennes qui êtes venues chez nous à Marvejols depuis tant d’années.  Vous étiez de véritables missionnaires. MERCI pour votre adaptation à notre culture si différente de la vôtre.

Merci de la part de nous les prêtres : c’est cette proximité avec vous, très originale entre la communauté des sœurs et l’équipe sacerdotale, qui nous a tant aidés. Nous vous voyons partir avec beaucoup de peine.

Continuez à construire, intérieurement, extérieurement. Semez l’Évangile, partout où vous serez. Revenez nous voir…

Et je reprendrais pour conclure ce que disait mère Anastasie, votre fondatrice : « Allez à Dieu, tout bonnement. Sur le chemin de St Dominique, dans une vie qui unit intériorité, ouverture, simplicité et dévouement sans mesure au prochain, ayez un élan toujours vivant. »

Abbé Jacques RODIER

Repères historiques

Les Dominicaines Garde-Malades de Marvejols

Mai 1865 :  Après plusieurs tentatives auprès de diverses communautés  religieuses qui s’occupent des malades , sans pouvoir réussir parce que les religieuses  manquent presque partout, 2 marvejolaises, les dames Toye et Vidal , ont fait une nouvelle démarche auprès des sœurs Dominicaines de Toulouse qui leur a réussi. Après quelques mois d’attente la supérieure générale, Sœur Saint-Dominique est venue en diligence dans les premiers jours de mai 1865 conduire et installer dans la paroisse trois de ses filles. Les dames Toye et Vidal leur ont donné pour habitation la maison dont elles ont hérité à l’entrée du Faubourg à Marvejols.

A peine ces sœurs sont-elles été arrivées qu’elles ont été appelées chez quelques malades. Le dévouement, le zèle et l’empressement qu’elles ont montré dès le début pour venir en aide aux malheureux, leur a tout de suite concilié l’estime et l’affection de la population.  Une 4eme sœur est venue les rejoindre en décembre  1865, pour les soutenir dans  la mission toujours grandissante auprès des malades. 

En 1872, la Congrégation fut reconnue «d’utilité publique » par le Président de la République, Mr Thiers.  C’est ainsi  qu’elles reçurent la propriété de la Valette  sur la commune de Chirac,  qui  permis l’existence financière des religieuses.    

Par la suite  l’œuvre prospéra et  des postulantes, surtout des Marvejolaises, arrivèrent nombreuses. Avec ce Noviciat prospère, la Communauté, pouvant se suffire et survivre, la Congrégation Marvejolaise se sépara de Toulouse et devint diocésaine,   vu les difficultés de communication. Le train ne desservait  pas encore  Marvejols.  

 En 1877, (12 ans après la fondation) le Père Cormier, célèbre Dominicains vint à Marvejols pour refaire les Constitutions. Comme il avait fait celles de Monteils à Villefranche de Rouergue, ce fut les mêmes qu’il adopta pour Marvejols et la Congrégation fut affiliée à l’Ordre de Saint-Dominique.

Puis ce fut la Fondation du Malzieu, qui a donné beaucoup de vocations, puis l’établissement  

En 1883, la maison actuelle de la Congrégation appartenait à la famille du Chanoine ROUSSEL, elle  fut donnée à la Communauté et les Sœurs viendront s’y établir. Le presbytère actuel de Marvejols avait été donné également à la Communauté pour faire une Crèche. Mais cette œuvre dura peu. Depuis les spoliations des biens d’Eglise, les curés de Marvejols n’avaient plus de presbytère ;  ils s’installèrent dans cette Maison comme locataires de la Communauté.

En 1925, le Chanoine Raynal, alors curé de Marvejols, acheta  cette Maison aux Sœurs Dominicaines  pour en faire le nouveau presbytère. Ensuite ce fut la Fondation de Saint-Georges de Luzençon   et de Serverette.

En 1954, à leur demande,  les Dominicaines Garde-Malades de Marvejols qui avaient compté jusque là plus d’une centaine d’entrées, s’affilièrent aux Dominicaines du Très Saint-Rosaire de Monteils. L’œuvre des Garde-Malades a été fortement apprécié  à Marvejols, donnant soin aux malades, se déplaçant à demeure, à Marvejols et aux alentours, partant à pieds passer la nuit et à soigner  jour et nuit ceux qui en avait besoin.

Puis les sœurs fondèrent la crèche,  la première en Lozère, remplacée depuis 2016 par la Crèche intercommunale.   

Les Sœurs ont poursuivi leur apostolat en lien avec la paroisse : accueil, catéchèse,  service liturgique, prière, visites aux malades et aux anciens, en  lien également avec le lycée Terre Nouvelle..   Des religieuses vietnamiennes  vinrent prêter main forte à la communauté, mais le nombre diminuant,  la communauté  devait trouver d’autres solutions pour pérenniser l’œuvre. Et c’est de façon tout à fait inattendue   que la  Sainte Providence a ouvert une porte vers la Pologne….

Aout 2021 : Elles s’apprêtent à céder la place aux Sœurs du Saint-Esprit de POLOGNE dont le fondateur, Guy de Montpellier, un ordre  hospitalier,    contemporain de saint Dominique, tous deux ayant œuvré dans la même région de France = l’Occitanie.

La Providence veille….