Église catholique en Lozère
06 mai 2024 |

Le prêtre et sa mission

« Le Bon Pasteur donne sa vie pour ses brebis »

Dimanche dernier, 21 avril 2024, l’Église a célébré la fête du Bon Pasteur. Dans l’évangile proclamé durant la Messe, Jésus s’est présenté comme étant le seul vrai berger qui mène tous les hommes vers le Père (Jn 10,11-18).

Durant toute cette semaine, l’Église nous invite à prier pour demander des vocations sacerdotales. À la suite du Christ et depuis deux-mille ans, des hommes consacrent toute leur vie au Seigneur pour tenir la place du Christ et mener les hommes vers Dieu.  Le Concile Vatican II enseigne qu’ « exerçant la charge du Christ Tête et Pasteur, les prêtres, au nom de l’évêque, rassemblent la famille de Dieu, fraternité qui n’a qu’une âme, et par le Christ dans l’Esprit, ils la conduisent à Dieu le Père ». Ainsi, en nourrissant le Peuple chrétien par la Parole de Dieu et par les sacrements, les prêtres agissent à l’image du Bon Pasteur qu’est le Christ et qui nous mène vers l’unique but de notre vie : la vie éternelle auprès du Père.

Les prêtres sont nécessaires à la vie de l’Église puisqu’ils sont les intendants des mystères de Dieu. En célébrant la sainte Eucharistie, ils donnent Dieu aux hommes, et par la prière de l’Office Divin qui rythme leur vie, ils portent les hommes à Dieu. À l’image du Christ qui a donné sa vie pour ses brebis et qui s’est livré en sacrifice sur la Croix pour sauver les hommes du péché, les prêtres sont appelés à offrir toute leur vie au Christ et aux fidèles en les servant et en prenant soin d’eux.

Le célibat des prêtres, souvent incompris, a une signification profonde : puisqu’ils sont configurés au Christ Époux de l’Église, les prêtres sont appelés à aimer l’Église comme le Christ l’a aimée : il s’est livré pour elle et en a fait son propre Corps. Par son célibat, le prêtre rappelle aussi au monde et aux fidèles chrétiens que l’enjeu de la vie terrestre est bien de se préparer au Ciel, dans l’union intime avec Dieu et avec toute l’Église. C’est bien le Christ et les fidèles, en particulier les plus pauvres, qui doivent combler le cœur du prêtre.

Le bienheureux Antoine Chevrier disait que « le prêtre est un homme mangé ». Comme le Christ présent dans l’Eucharistie est mangé par les fidèles pour être pleinement unis à eux, le prêtre est appelé à être dévoré par l’ardeur du Christ et par la faim de Dieu qu’ont les hommes. Un prêtre s’use lorsqu’on ne s’en sert pas : il n’est pas prêtre pour lui mais bien pour que tout homme puisse rencontrer Dieu.

Durant cette semaine, rendons grâce à Dieu pour son Église qui nous permet de le connaître et de l’aimer. Remercions le Seigneur pour la vie éternelle qu’il nous ouvre par sa Résurrection, et pour les prêtres qui sont des témoins du don total du Christ. Prenons le temps de demander au Seigneur des prêtres, particulièrement pour notre diocèse de Mende. Avec tout notre cœur, Reprenons cette ancienne prière si souvent récitée dans nos églises par des générations de croyants, lors de l’adoration du Saint-Sacrement :

Mon Dieu, donnez-nous des prêtres, Mon Dieu, donnez-nous de saints prêtres, Mon Dieu, donnez-nous beaucoup de saints prêtres !

— Gabriel Bonnefoy, séminariste du diocèse de Mende.