Ils sont arrivés de Langogne en car. Ils sont arrivés en voitures de Florac. Tous « Pèlerins d’espérance », thème du Jubilé 2025.
Dès 10 heures, ce dimanche 5 octobre, ils étaient près de 70 paroissiens de Florac et de Langogne, accompagnés par leurs prêtres et leur diacre, à se retrouver sur le parvis de la cathédrale de Mende (bien aéré par un fort vent froid !) pour le pèlerinage paroissial dans le cadre de ce Jubilé : ils ont tout d’abord recherché les rayons bienfaisants du Soleil matinal, un peu éloignés de la statue d’Urbain V, où ils se sont ensuite regroupés pour mettre leur démarche sous la protection de la Vierge Marie.
Après avoir entendu la parole de Saint-Paul dire que « l’espérance ne déçoit pas », les pèlerins ont rejoint (avec soulagement !) l’intérieur de l’édifice pour une procession allant de la crypte de Saint-Privat jusqu’à la chapelle de Notre-Dame de Mende, en passant par les chapelles des Fonts Baptismaux et du Saint-Sacrement.
Les chants (dont l’Hymne du Jubilé, bien sûr) ont accompagné cette pérégrination.
La crypte accueille les reliques du Saint-Patron de notre diocèse, Apôtre du Gévaudan, à qui le chant s’est adressé, sur un air bien connu, mais avec des paroles adaptées : « … toi qui a évangélisé en Lozère le premier ». C’est en 1170 que l’évêque Aldebert III du Tournel fit rapatrier ces reliques dans la crypte.
À la chapelle des Fonts Baptismaux, la bénédiction de l’eau (eau vive qui nous a fait renaître à une vie nouvelle lors de notre baptême) a précédé la récitation du Credo de Nicée Constantinople, dont nous fêtons cette année les 1 700 ans d’existence, et l’aspersion en mémoire de notre baptême. À la chapelle du Saint-Sacrement, les pèlerins étaient invités à un temps d’adoration silencieuse précédant la récitation de la Prière des enfants de Dieu : le Notre-Père. À la chapelle de Notre-Dame de Mende, tous ont pu invoquer Marie, Mère de Dieu et notre Mère, Patronne de la Cathédrale, celle qui n’abandonne jamais ses enfants : « Salve Regina, Mater misericordiae… ».
Une fois les pèlerins installés dans les bancs de la nef, s’en est suivi un temps de méditation faisant passer du statut de « pèlerins » à celui de « Témoins d’Espérance » avec cette question : « et moi ? Quel engagement je peux prendre aujourd’hui ?» : la réponse individuelle de chacune et de chacun ne peut figurer dans ces quelques lignes ! En attendant l’heure de la messe, certains ont vécu le sacrement de la réconciliation, dans une cathédrale plongée dans un riche silence, juste soutenu par un fond musical discret.
La messe a suivi, avec l’homélie du diacre Jean-Marie, et concélébrée par les prêtres des deux paroisses, pendant laquelle chacun a pu prier, souvent en prenant part aux chants proposés : « Qui chante, deux fois prie » nous a dit un jour Saint-Augustin.
À l’issue de cette belle célébration, les pèlerins qui le désiraient ont pu pique-niquer dans le réfectoire du Collège Saint Privat, pour un moment de convivialité fraternel.
Rendez-vous est pris pour le prochain Jubilé, en 2050… mais peut-être avant, quand même.