Samedi 27 septembre, nous nous sommes retrouvés, néophytes (adultes qui ont été baptisés et/ou confirmés depuis peu), recommençants et accompagnateurs, pour une journée de pause spirituelle à La Viale, sur la commune de Prévenchères, près de Villefort.
Alors que nos vies battent déjà leur plein d’activités, en ce début d’année, nous avons pris cette journée pour nous retrouver, mais surtout pour prendre un temps pour Dieu, pour nous ressourcer.
Dans notre société de consommation, où « rentabilité », « croissance », « production » sont les maîtres mots, nous n’avons pas l’habitude de « nous retirer du monde », « nous mettre en retraite », et pourtant… c’est si important !
Le hameau de La Viale, près de Villefort, où vit la Communion de La Viale, a été un lieu idéal pour ce ressourcement. Dans ce hameau, relevé petit à petit de ses ruines depuis les années 1970, nous avons vécu un samedi mémorable :
Nous avons fait l’expérience concrète d’une vie simple, ajustée à la nature, en participant aux travaux communautaires : couper du bois, qui sert tant pour le chauffage que pour la cuisine et le four à pain ; préparer un repas avec essentiellement les produits du potager. Les travaux de restauration des bâtiments sont réalisés avec des moyens simples et des matériaux naturels, avec l’aide des personnes qui viennent séjourner quelques jours ou quelques mois, et respectent parfaitement les lieux et l’architecture ancienne. Le hameau, à mi pente entre le plateau de la Garde Guérin et la vallée de l’Altier, avec sa vue sur les Cévennes, est un véritable havre de paix.
La paix qui vient du Christ !
Après les travaux divers, nous nous sommes retrouvés et nous avons eu la joie de vivre avec la Communion de La Viale une belle messe dans la chapelle.
En effet la chaleur et la paix du lieu n’en seraient rien sans la présence du Christ, car c’est un lieu où on fait mémoire, jour après jour, dans l’eucharistie, de son incarnation, de sa mort et de sa résurrection. Un lieu où la Communion vit au rythme des offices et de la messe, célébrés chaque jour ; où, malgré tous les travaux, de rénovation, du potager, du bois qui prennent beaucoup de temps, quatre fois par jour, l’ensemble de la communauté se pose pour célébrer et louer Dieu.
Le père Benoît Bouchard nous a aussi fait expérimenter que nous pouvions apprendre une parabole de l’Évangile par cœur. Grâce à une méthode efficace, nous avons pu vivre dans notre chair la parabole de la maison bâtie sur le roc (Mt 7, 24-27) … et la mémoriser ! Et dans ce paysage où les épisodes cévenols ne sont pas rares, la parabole prend une résonance particulière : nous sommes plus attentifs à la différence entre « écouter les paroles et les mettre en pratique » pour bâtir sur le roc, et « entendre les paroles sans les mettre en pratique », plus rapide et plus facile, mais moins solide !
Ensemble réunis avec le Christ, nous avons prié – en pensant particulièrement à ceux qui n’ont pas pu se joindre à nous – et nous avons aussi fait l’expérience de la fraternité. À l’heure du virtuel où les messages rapides remplacent les relations vraies, dans ce cadre où se vit la sobriété heureuse et où l’on ne confond pas les joies superficielles de la vraie joie, nous avons pu échanger simplement, partager nos expériences de foi, approfondir ou encore découvrir des liens !
Nous avions « pris » un samedi, traversé la Lozère pour certains – en prenant le chemin des écoliers parfois (la nature était si belle !) – et nous sommes revenus tous remplis de joie, les batteries bien rechargées… en nous donnant rendez-vous pour la prochaine pause, pour découvrir un autre lieu de prière de notre région (informations à suivre !).
B.Z.