Église catholique en Lozère
19 mai 2025 |

Paris spirituel, un pari réussi !

Au lendemain de Pâques, le diocèse de Mende guidait 53 pèlerins vers une destination plutôt inhabituelle : Paris. Vous avez bien lu, loin des grands classiques Lourdes / Rome / Jérusalem / Fatima, loin de nos sites locaux Quézac / Pic de Mus / Mont Mimat etc.

Sachez que le groupe n’est pas déçu du voyage. En effet, après une étape à Bourges dont la cathédrale se distingue par la richesse de ses vitraux et sa façade à cinq porches, il continuait sa route vers la capitale. Là, s’est imposée une réponse à la question « Paris brûle-t-il ? » : Paris brûle… de l’amour du Christ ! Quelle ferveur dans le sanctuaire de la rue du Bac où la vierge Marie est apparue à Sainte Catherine Labouré, quel empressement dans la cathédrale Notre-Dame de Paris fraîchement restaurée, quel émerveillement dans la basilique du Sacré-Coeur de Montmartre, quels témoignages bouleversants à l’évocation de tant de chrétiens tombés en martyrs (d’une part les bienheureux prêtres d’origine lozérienne Frézal Tardieu et Polycarpe Tuffier, de la Congrégation des Sacrés-Cœurs, rue de Picpus, d’autre part les missionnaires envoyés vers l’Asie par les Missions Etrangères de Paris rue du Bac). Dès lors, nul doute que l’amour du Christ entoure la ville lumière.

Au-delà de toutes ces merveilles propices à la prière, il en est une qui justifiait de monter à la capitale tout particulièrement durant ces vacances de printemps : les pèlerins ont pu se recueillir devant la Sainte Tunique du Christ, exposée à la vénération des fidèles dans la basilique d’Argenteuil du 18 avril au 11 mai. Il s’agit du vêtement sans couture que portait Jésus au jour de sa Passion. Il donne à voir de nombreuses traces du supplice infligé à celui que les chrétiens reconnaissent comme vrai Dieu et vrai homme. En outre, il est fascinant d’apprendre que les analyses scientifiques contemporaines de ce tissu comparées à celles du linceul de Turin et du Suaire d’Oviedo tendent à corroborer la pertinence de ces reliques.

Ainsi, les pèlerins ont enchaîné quatre jours de temps forts, entre recueillement et démarche jubilaire, des enseignements du père Remise aux blagues de quelques joyeux drilles, des bains de foule cosmopolite au visites intimistes, des prouesses architecturales aux luxuriants jardins de banlieue. 

Un pèlerinage qui confirme à sa façon ce que chantait Charles Trenet en son temps :

Quand Paris s’éveille au mois d’avril

Quand le soleil revient d’exil

Quand l’air plus doux berce une jeune romance

Quand le printemps vraiment commence

Alors voici qu’aux portes de Paris

Accourt tout le pays

Par l’amour ébloui

Et du Nord jusqu’au Midi

La France chante et rit

En avril à Paris.